Ermenonville

Plan de gestion du parc Jean-Jacques Rousseau à Ermenonville

Réalisation : Floriane Brion, Amélia Najos, Pierre-Alexandre Bardat et Jimmy Retourné
Responsable scientifique : Stéphanie de Courtois et Denis Miraillé (ENSAV)
Destinataire : Centre Culturel de rencontre du parc Jean-Jacques Rousseau, Ermenonville (60)
Année : 2017-2018

Étude opérationnelle
Recherche historique // Analyse paysagère // Conception graphique // Rédaction


Cette étude a été commandée afin de préparer la mise en place d’un plan de gestion. Elle consiste en l’analyse historique et paysagère de la Prairie Arcadienne, du Kiosque rustique, de la Grotte aux ossements et des inscriptions présentes et disparus. Cette arrière scène du parc, peu visible, est aujourd’hui un espace moins traité.
Le patrimoine du parc Jean-Jacques Rousseau est double, à la fois matériel et immatériel. Il rassemble des éléments paysagers, architecturaux et allégoriques. Intervenir sur le parc demande, alors, de prendre en compte conjointement tous ces aspects dans un lieu marqué par différentes époques.

Les inscriptions : visibles/invisibles

À Ermenonville, le marquis de Girardin pense son œuvre comme un tout à la fois esthétique et intellectuel. Le parc se fait alors reflet des goûts de son créateur. Dans le parc, l’importance des inscriptions est considérable. Elles ponctuent les pas des promeneurs et les invitent à s’adonner à la réflexion. L’analyse de l’état général des inscriptions présentée dans ce travail n’avait jamais été réalisée. Celles-ci étaient jusqu’à présent abordées liées à des fabriques, mais jamais comme une entité propre.

Le croisement des informations historiques et des observations sanitaires réalisé donne un état actuel précis. Il permet de lancer une réflexion poussée sur la restauration des supports et sur les outils de valorisation à mettre en place tel que :

  • Un travail sur l’entretien des supports et des inscriptions récentes : Ralentissement de l’altération des supports, regravure.
  • Une réflexion sur la conservation du message : Replacement des inscriptions dans le parc, évocation de leurs présence, appui sur les documents de visite.

La méthode employée dans cette étude mêle analyses historiques et paysagères apportant au site une lecture sensible jusqu’alors peu abordée. En se concentrant sur quatre entités, ce travail donne l’exemple d’une démarche pouvant être appliquée aux autres fabriques.

Ce travail a conduit à la formulation de préconisations particulières et globales et à l’élaboration de trois promenades thématiques, historiques et contemporaine mettant en valeur les fabriques et les inscriptions.

CRéATION DE PROMENADES THEMATIQUES

Le parc renferme de nombreuses histoires; Certaines ponctuées par des objets encore visibles dans le parc, d’autres connues uniquement par l’intermédiaire de récits ou de représentations iconographiques. Le travail de recherche mis en place pour cette étude à révélé différents lieux et symboliques oubliées, ou, trop peu référencées à mettre en avant.

Quatre promenades ont été conçues, qui, contrairement à celles déjà en place, ne s’appuient pas sur le temps de visite, mais sur des thématiques choisies. Ces promenades, non balisés, ne mènent pas uniquement de fabrique en inscriptions. Elles proposent une expérience de paysage. L’ombre, la lumière, la chaleur et l’humidité, sont autant d’éléments qui composent le parc Jean-Jacques Rousseau. Le promeneur rencontre plusieurs lieux, côtoie de nombreuses textures et éprouve différentes sensations.

LA PRAIRIE ARCADIENNE : RETRAVAILLER l’IMAGINAIRE

Mesurant environ 450 mètres de longueur pour 130 mètres de largeur, la Prairie Arcadienne constitue à ce jour l’un des espaces les plus vastes et les plus ouverts du parc. Passage important de la promenade pensé par Girardin au XVIIIe siècle, la prairie arcadienne a aujourd’hui perdu son sens de lecture initiale. Les fabriques qui en ponctuées la visite ont disparus et la végétation à évoluée, entrainant un changement dans la poétique du lieu.

Au terme du diagnostic historique et paysager, ce travail a débouché sur plusieurs préconisations sur :

  • La préservation de l’enveloppe forestière
  • La maîtrise de la propagation des essences
  • La recherche d’une nouvelle symbolique par une réinterpréation contemporaine des éléments disparus et l’utilisation des documents du visites.