Alpage de la Molière et du Sornin

Alpage de la Molière et du Sornin

Réalisation : Atelier Hespérides
Destinataire : Parc naturel régional du Vercors
Année : 2020/2021

Compléments historiques à la monographie des alpages de la Molière et du Sornin – époque Moderne
Inventaire et synthèse documentaire // Travail de recherches et analyse // Paléographie moderne // Travail de reconstitution cadastrale // Rédaction de document de synthèse


L’imaginaire collectif crée un pâturage alpin où les bêtes paissent librement dans un espace ouvert et où les seules restrictions et limites sont géographiques. L’étude des archives de l’époque moderne a pourtant permis de révéler l’existence de nombreuses réglementations sur cette activité. Celle-ci nécessite l’obtention d’un droit accordé par le propriétaire des terres pâturables et entraîne un suivi minutieux des hommes et des bêtes. Une fois sur la montagne, les animaux, étroitement surveillés, ne pâturent que sur des territoires scrupuleusement délimités. Les nombreux procès liés à l’utilisation de la montagne de la Robertière témoignent de l’importance économique du lieu.

L’usage des forêts est également régi par de nombreuses réglementations. Ne se promène, ni ne récupère et ne coupe du bois qui veut. Tous ces codes confirment la valeur du bois dans la société de cette époque.

A l’Epoque moderne (et début du XIXe siècle), l’actuel plateau de la Molière se compose de forêts, de terres, de bois taillis, de bâtiments ruraux et surtout de pâturages. L’étendue des parcelles réservées au pâturage des animaux montre qu’il s’agit de l’activité principale du plateau. Quant aux parcelles labourables, leur présence dans cet espace perché témoigne de l’existence d’une pluralité d’activités et, de fait, du dynamisme du lieu.