La Maladières

Les ruines des « Maladières »
à Saint-Martin d’Uriage

Réalisation : Atelier Hespérides
Destinataire : Association du Patrimoine de Saint-Martin d’Uriage
Année : 2019-2020


A l’initiative de l’Association du Patrimoine de Saint-Martin d’Uriage, l’Atelier Hespérides a tenter de retracer l’historique du lieu-dit «Les maladières» dans la commune de Saint-Martin d’Uriage afin de déterminer quels étaient les usages de ce lieu au nom tant évoquateur. En effet, le nom du site semble indiquer la présence d’une ancienne maison de malades. Au détour d’un chemin, en s ‘enfonçant timidement dans la forêt qui quitte le marais des Seiglières, les ruines des Maladières apparaissent. Aujourd’hui camouflées sous la végétation, les relevés effectués sur le site révèlent la présence de 11 bâtiments repartis de part et autre d’une voie.

Un travail en archives a permis le dépouillement de 166 cartons, conservés aux Archives Nationales, aux Archives Départementales de l’Isère et aux Archives de la Drôme. La plus ancienne occurrence des Maladières du marais date de 1497. Il s’agit d’une copie de l’albergement accordé pas Soffrey Allemand aux habitants d’Uriage en 1497. Cette toponymie est utilisée comme point de repère pour localiser les terres du nommé Jean Bonnet.

Aux vues des différentes sources trouvées, il est difficile d’établir précisément si le lieu-dit des Maladières à Saint-Martin-d’Uriage était réellement un site accueillant des malades de la lèpre. En revanche, nous savons que le nom du lieu-dit existe depuis la fin du XVe siècle. Cette date permet d’appuyer l’hypothèse qu’il s’agisse d’une Maladière ou d’un site étant en lien avec une Maladière. Au XVe siècle, dans le Dauphiné, les Maladières étaient très présentes sur le territoire. A cette date, la toponymie des lieux-dits renverrait donc à une réalité territoriale. Il est vrai que « Maladière » est un toponyme très courant et qui n’atteste pas nécessairement la présence d’une Maladière. Cependant, c’est au cours des siècles précédents, lorsque les maladières disparaissent peu à peu, que la question entre la toponymie et la présence réelle d’une maladière se pose.

Plan du marais des Seiglières, XIXe siècle

Relevés des lieux par les Services de la Conservation du Patrimoine